Elle nous fait tourner la tête
Vous êtes-vous déjà levé, et aussitôt debout, retrouvé par terre ? Avec en prime, l’impression de voir les murs courir ?
Vous avez compris que ce n’était pas le marathon des éléments, mais l’anémie.
Quels sont les symptômes de l’anémie ?
L’anémie se manifeste par divers symptômes, dont l’intensité dépend de sa gravité et de la rapidité de son apparition. Les signes courants incluent :
- Fatigue persistante
- Pâleur, notamment à l’intérieur des paupières, des ongles et des lèvres
- Essoufflement, d’abord à l’effort puis au repos
- Palpitations
- Maux de tête, étourdissements, vertiges
- Difficultés de concentration, troubles de la mémoire
- Baisse de la libido
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-sang/anémie/présentation-de-l-anémie
Dans les cas plus sévères, des symptômes supplémentaires peuvent apparaître, tels que :
- Évanouissements
- Crampes douloureuses des membres inférieurs lors des efforts
- Douleurs thoraciques, surtout si la personne a des antécédents cardiaques ou pulmonaires
- Respiration accélérée
- Pouls faible et rapide
Certains signes peuvent également indiquer la cause de l’anémie. Par exemple, des selles noires ou la présence de sang dans les urines peuvent suggérer des saignements internes, tandis qu’une coloration jaunâtre de la peau (ictère) peut indiquer une destruction accrue des globules rouges .
Pour des informations détaillées sur les symptômes et le diagnostic de l’anémie, vous pouvez consulter le site de l’Assurance Maladie :
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/anemie/symptomes-diagnostic
En quoi est-ce gênant dans la pratique du sport ?
L’anémie, en particulier la carence en fer, peut avoir des répercussions significatives sur la pratique sportive, même à des niveaux modérés. Elle affecte la performance, la récupération et la capacité à soutenir des efforts prolongés. Voici les principaux impacts observés chez les sportifs :
https://www.pharmashopi.com/quels-sont-les-trois-types-danemie-pxl-1450_3752.html
Conséquences de l’anémie sur la performance sportive
- Fatigue accrue et endurance réduite Une diminution de l’hémoglobine limite l’apport d’oxygène aux muscles, entraînant une fatigue plus rapide et une baisse de l’endurance. Les performances en aérobie, comme la course ou le cyclisme, sont particulièrement affectées. Des études ont montré que l’anémie peut entraîner une réduction de la VO₂max et de la capacité d’endurance.
- Essoufflement et palpitations à l’effort Le cœur compense le manque d’oxygène en augmentant la fréquence cardiaque, ce qui peut provoquer des palpitations et un essoufflement, même lors d’efforts modérés.
- Diminution de la concentration et de la coordination Une oxygénation insuffisante du cerveau peut altérer la concentration, la mémoire et la coordination, affectant ainsi la précision des gestes techniques.
- Allongement du temps de récupération L’anémie peut ralentir la récupération après l’effort, augmentant le risque de blessures et de surentraînement.
- Risque accru de blessures et d’infections Une carence en fer peut affaiblir le système immunitaire, rendant l’athlète plus vulnérable aux infections et aux blessures.
Sportifs à risque
Les athlètes d’endurance (coureurs, cyclistes, nageurs), les femmes (en raison des pertes menstruelles), les végétariens/végétaliens et ceux s’entraînant en altitude sont particulièrement exposés au risque d’anémie. Des facteurs tels que la transpiration excessive, les microtraumatismes répétés et une alimentation déséquilibrée peuvent contribuer à cette carence.
Recommandations
- Surveillance régulière : Effectuer des bilans sanguins pour contrôler les niveaux de ferritine et d’hémoglobine.
- Alimentation adaptée : Intégrer des aliments riches en fer (viande rouge, légumineuses, légumes verts) et en vitamine C pour favoriser l’absorption du fer.
- Supplémentation : En cas de carence avérée, une supplémentation en fer peut être nécessaire, sous supervision médicale.
- Gestion de l’entraînement : Adapter l’intensité et la fréquence des séances en fonction de l’état de santé et des niveaux de fer.
https://www.pharmashopi.com/quels-sont-les-trois-types-danemie-pxl-1450_3752.html
Sources fiables
- Healthline – Symptômes de l’anémie ferriprive
- MDPI – Statut en fer et performance physique chez les athlètes
- Hospital for Special Surgery – Ce que les athlètes féminines doivent savoir sur la carence en fer
Si tu pratiques une activité sportive régulière et ressens une fatigue inhabituelle ou une baisse de performance, il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour évaluer ton statut en fer.
En quoi freine t’elle tes gains musculaires ?
L’anémie freine les gains musculaires principalement à cause de son impact direct sur l’apport d’oxygène aux muscles, la récupération et la synthèse protéique — trois facteurs cruciaux pour le développement musculaire. Voici comment :
1. Réduction de l’oxygénation musculaire
- L’hémoglobine transporte l’oxygène nécessaire aux muscles pour fonctionner et se réparer. En cas d’anémie, la disponibilité en oxygène est réduite.
- Résultat : les muscles fatiguent plus vite et ne travaillent pas à leur plein potentiel, limitant le stress mécanique nécessaire à l’hypertrophie
Source : MSD Manuals – Anemia overview
2. Diminution de la synthèse protéique
- Une mauvaise oxygénation et une récupération lente affectent la capacité du corps à réparer et reconstruire les fibres musculaires endommagées par l’entraînement.
- Cela compromet la balance azotée positive nécessaire à la prise de muscle.
Source : Journal of the International Society of Sports Nutrition – Iron deficiency and muscle recovery
3. Baisse de l’intensité d’entraînement
- Entraînements moins intenses = moins de stimulus musculaire.
- Sans surcharge progressive, les muscles stagnent.
Source : Healthline – Iron deficiency in athletes
4. Altération hormonale possible
- Une carence en fer sévère peut influencer les hormones comme la testostérone et l’hormone de croissance, qui jouent un rôle clé dans la prise de muscle.
Source : PubMed – Iron metabolism and hormonal response in athletes
En résumé :
L’anémie ne te prive pas juste d’énergie, elle sabote les bases physiologiques de la prise de muscle : performance, récupération, et réparation tissulaire.
Quelles pathologies risquons-nous avec une anémie prolongée non réglée ?
Une anémie prolongée et non traitée peut entraîner diverses complications graves, affectant plusieurs systèmes de l’organisme. Voici les principales pathologies associées :
Complications cardiovasculaires
- Insuffisance cardiaque : Le cœur doit compenser le manque d’oxygène en augmentant son activité, ce qui peut conduire à une insuffisance cardiaque, notamment chez les personnes âgées ou souffrant de pathologies cardiaques préexistantes.
https://www.francemutuelle.fr/fiche/quest-ce-que-lanemie-comprendre-prevenir-et-traiter/
- Angine de poitrine et infarctus : L’anémie peut aggraver des maladies coronariennes existantes, augmentant le risque d’angine de poitrine ou d’infarctus du myocarde.
https://www.pharmashopi.com/quels-sont-les-dangers-de-lanemie-pxl-1450_3753.html
Troubles neurologiques et cognitifs
- Syndrome neuro-anémique : Une carence prolongée en vitamine B12 peut provoquer des lésions neurologiques irréversibles, telles que des troubles de la marche, des paresthésies, des troubles sphinctériens et des troubles cognitifs.
Dépression et troubles cognitifs : La fatigue chronique et les limitations physiques liées à l’anémie peuvent entraîner des symptômes dépressifs, de l’irritabilité et des troubles de la concentration.
https://www.pharmashopi.com/quels-sont-les-dangers-de-lanemie-pxl-1450_3753.html
Complications respiratoires
- Aggravation des maladies pulmonaires : Chez les personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques, comme la BPCO, l’anémie peut exacerber les symptômes et réduire la tolérance à l’effort.
Risque accru de chutes et de fractures
- Perte de force musculaire : La fatigue et la faiblesse musculaire augmentent le risque de chutes, en particulier chez les personnes âgées, pouvant entraîner des fractures et une perte d’autonomie.
https://www.capretraite.fr/blog/sante/seniors-quelles-sont-les-consequences-anemie-non-soignee/
Développement de maladies chroniques
- Anémie des maladies chroniques : L’anémie peut être à la fois une conséquence et un facteur aggravant de maladies chroniques telles que l’insuffisance rénale, les maladies inflammatoires ou certains cancers.
Risques liés aux pertes sanguines
- Hypotension orthostatique et choc hypovolémique : Une perte sanguine rapide et importante peut entraîner une baisse de la pression artérielle, des étourdissements et, dans les cas extrêmes, un choc pouvant être fatal.
Déficits cognitifs chez l’enfant
- Retards de développement : Chez les enfants, une carence en fer peut entraîner des troubles du développement cognitif, affectant la mémoire, l’attention et les performances scolaires.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anémie_ferriprive
Risque de transformation en leucémie
- Syndromes myélodysplasiques : Certaines formes d’anémie, notamment les anémies réfractaires, peuvent évoluer vers des syndromes myélodysplasiques, augmentant le risque de développer une leucémie aiguë.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_myélodysplasique
Et bien sûr tout cela n’est pas dans le but de déprimer ou de faire culpabiliser, mais d’avertir et de pousser à se prendre en main. Le savoir est déjà la première étape ! Bravo.
Avec quoi faut-il combiner les compléments de fer pour que votre corps l’absorbe ?
Pour optimiser l’absorption des compléments de fer, il faut les associer à des éléments qui favorisent sa biodisponibilité, tout en évitant certains inhibiteurs. Voici les recommandations appuyées par des sources médicales fiables :
À associer pour améliorer l’absorption :
- Vitamine C (acide ascorbique)
- La vitamine C transforme le fer ferrique (Fe³⁺) peu absorbable en fer ferreux (Fe²⁺) mieux absorbé.
- Exemples : jus d’orange, kiwi, poivron cru, brocoli.
- Recommandation : prendre le complément avec un verre de jus d’orange ou un aliment riche en vitamine C.
Source : Ameli.fr – Anémie : traitement
- Aliments riches en fer héminique (viande rouge, volaille, poisson)
- Bien que les compléments contiennent du fer non héminique, la consommation simultanée de fer héminique favorise l’absorption générale du fer.
Source : MSD Manuals – Fer : métabolisme et carence
Conseils pratiques :
- Prendre le fer à jeun si toléré (mais attention aux troubles digestifs).
- Si maux d’estomac : le prendre au milieu d’un repas léger riche en vitamine C.
- Ne pas le prendre avec un multivitamine contenant du calcium ou du zinc.
À éviter pendant la prise du complément (car inhibent l’absorption) :
- Produits laitiers (calcium)
- Café, thé, cacao (tanins et polyphénols)
- Céréales complètes (phytates)
- Certains médicaments : inhibiteurs de la pompe à protons, antiacides, etc. Attendre au moins 2 heures entre la prise du fer et ces produits. Source : NHS – Iron supplements and absorption
La vitamine B12 est essentielle pour la production saine des globules rouges, et sa carence peut provoquer une forme spécifique d’anémie appelée anémie mégaloblastique (ou de Biermer lorsqu’elle est due à un problème d’absorption).
Rôle de la vitamine B12 dans la formation des globules rouges :
- Elle intervient dans la maturation des globules rouges dans la moelle osseuse.
- En cas de carence, les globules rouges deviennent anormalement gros, fragiles et inefficaces.
- Cela peut entraîner des troubles neurologiques en plus des signes classiques de l’anémie (fatigue, essoufflement, pâleur…).
Source : MSD Manuals – Carence en vitamine B12
Qui est à risque de carence en B12 ?
- Végétariens ou végans stricts (car la B12 est d’origine animale)
- Personnes âgées (absorption réduite)
- Maladies digestives (Crohn, gastrite atrophique, chirurgie de l’estomac…)
- Utilisateurs chroniques d’inhibiteurs de la pompe à protons ou de metformine
Conseil pratique :
Si tu prends du fer et que tu soupçonnes une carence en B12, il peut être utile de compléter les deux simultanément, sous contrôle médical, car une correction du fer seul peut masquer des symptômes persistants liés à une B12 basse.
Et si jamais il ne se fixe pas malgré toutes les causes, retournes voir ton médecin. Fais des analyses profondes, y compris celles qui te permettront de voir si tu as des parasites (brrrrr !). Parce qu’ils ne font pas que te fatiguer, ils se nourrissent aussi de fer !
https://www.medecine-nutrition.org/articles/mnut/abs/2006/01/mnut2006421p14/mnut2006421p14.html
Et tiens, un bonus supplémentaire à propos des parasites et de la perte de fer :
Certains parasites intestinaux peuvent provoquer ou aggraver une carence en fer chez l’humain. Ils le font principalement en se nourrissant de sang ou en endommageant la muqueuse intestinale, ce qui entraîne des pertes sanguines chroniques et une mauvaise absorption du fer.
Parasites responsables d’une anémie ferriprive
- Ankylostomes (Ancylostoma duodenale et Necator americanus) : ces vers se fixent à la paroi intestinale et se nourrissent de sang, provoquant des pertes sanguines pouvant entraîner une anémie ferriprive.
- Trichures (Trichuris trichiura) : ces parasites peuvent provoquer des saignements intestinaux chroniques, contribuant à une carence en fer .
https://medecine-integree.com/anemie-et-parasitoses/
- Schistosomes (Schistosoma spp.) : ces parasites peuvent causer des saignements intestinaux ou urinaires, entraînant une perte de fer .
https://medecine-integree.com/anemie-et-parasitoses/
Conséquences sur l’absorption du fer
Outre la perte directe de sang, certaines infections parasitaires peuvent endommager la muqueuse intestinale, réduisant ainsi l’absorption du fer alimentaire. Par exemple, l’infection par Giardia intestinalis peut entraîner une malabsorption des nutriments, y compris du fer .
https://applications.emro.who.int/imemrf/Tunisie_Med/Tunisie_Med_2014_92_6_361_367.pdf
Recommandations
Si, malgré une alimentation adaptée et une supplémentation en fer, tes taux de fer restent bas, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour :
- Réaliser des analyses approfondies, y compris un examen parasitologique des selles.
- Envisager un traitement antiparasitaire si une infection est confirmée.
- Surveiller d’autres causes possibles de malabsorption ou de pertes sanguines chroniques.
En résumé, les parasites intestinaux peuvent être une cause sous-jacente d’une carence en fer persistante. Une évaluation médicale approfondie est donc cruciale pour identifier et traiter la cause exacte.
Oui… Je sais… Tu te dis peut-être que c’est comme un ou une ex toxique… le truc nous grignote jusquaaaaaaaaaaa il ne nous lâche jamais !
Oui, mais non. Avec les bons gestes, elle peut s’en aller (au moins temporairement hhh).
Ceux-ci, par exemple (consulte toujours ton médecin préalablement) :
Au niveau des compléments : FER + VITAMINE C + VITAMINE B12
Au niveau du naturel : chlorelle (en plus de faire le processus de chélation, il contient de la vitamine C contrairement à la spiruline), spiruline, mélasse, tahini, lentilles, viande rouge, algues, épinards (attention, les épinards contiennent de l’acide oxalique, qui freine un peu l’absorption du fer). Pas de problème si consommés avec de la vitamine C), tamarin (en plus si vous aimez aller aux toilettes, ça va vous réjouir), orties, etc…
Alors, si tu veux débloquer ta prise de masse musculaire, ne plus respirer comme vol de mort dès que tu montes les escaliers et arrêter de tanguer, fais le nécessaire.
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